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#1 16/07/2011 22:58:38

Makian
Membre
Date d'inscription: 02/02/2006
Messages: 4

Spelunca n°122

Bonsoir à tou(te)s,

Voici copie du courriel que j'ai adressé à la Présidente de la FFS il y a une huitaine :

9 juillet 2011,

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Objet : Spelunca n°122 - juin 2011





Bonjour Présidente,



Bien que n'étant plus à la FFS (j'ai largement fait mon temps et mon mail) je suis toujours abonné à Spelunca.



Je viens de recevoir le dernier numéro (intéressant et bien fait) mais dont un article appelle quelques commentaires d'ordre public.



Aussi je te demande de bien vouloir faire passer dans le prochain numéro (le 123) une sorte de... voyons... droit de réponse .. où point de vue (constructif bien sûr) que voici :







>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>

Bonsoir,



Je viens juste de lire dans le dernier Spelunca (n°122) la rubrique  "Asie du sud-est - Laos" et j'oscille entre la franche rigolade et la consternation la plus profonde.



Mais il est temps d'apporter une réponse aux attaques mensongères et divagations de plus en plus fréquentes de Super-CM, alias Méga-XXL, alias Dark Vador, alias "Celui dont il ne faut pas prononcer le Nom" sous peine de mourir dans le feu éternel de la Géhenne - verset 49-3 de la Grande Encyclopédie Universelle de la Spéléologie).



Diverses "personnes que nous ne pouvons appeler  spéléologues" (des noms ! des noms !) sont vouées aux gémonies par le "Président de la commission des Publications" qui détient un poste-clef lui permettant de donner libre cours à sa mégalomanie paranoïaque, sans gros risque de se faire contredire dans les colonnes de la revue.



Ce personnage pathétique, Janus moderne, oscille entre Maître Pathelin et Paco Rabanne, et réussit le tour de force de mettre sur le dos de ses ex-coéquipiers ce qu'il n'a cessé objectivement de pratiquer de façon de plus en plus pathologique depuis les années 90 : l'accaparement des données et topographies faites en commun, la centralisation à sens unique, le refus de renvoi d'ascenseur et d'échange collectif, le blocage de l'information (et pas seulement avec les spéléos), la prétention à une main-mise généralisée sur ses terres de chasse coloniales, et l'obligation  d'en référer à sa Sérénissime Grandeur pour toute initiative concernant son territoire.



Il a développé une tendance compulsive à prendre ses collègues pour des supplétifs, avec une jalousie maladive pour tout ce qui pouvait attenter à son prestige de meilleur spécialiste de la spéléologie sur ces contrées lointaines de l'Asie du sud-est, en particulier au Laos. Certes le personnage a traîné ses bottes (demi-bottes) en de nombreux endroits et réalisé un certain travail que nul n'a jamais songé lui contester,... mais au même titre que des dizaines de ses collègues qui ont roulé aussi leur bosse dans ces contrées et réalisé des publications qui ne se limitent pas à du vague journalisme spéléologique à prétention encyclopédique.



Mais, atteint par le syndrome de la citadelle assiégée, il a fini par croire à ses fantasmes.



Je ne résiste pas au plaisir de citer un extrait que j'ai trouvé dans la littérature spéléologique (bizarrement les deux exemplaires du rapport dont il est tiré ont disparu à l'époque de la bibliothèque fédérale) :







*******************

1 – De la bibliographie comme révélateur…


Il en est parfois de la bibliographie comme de la confiture …. ou du journalisme….

On l'étale…. ou on brode….



La plus volumineuse parue (à ma connaissance, mais je ne suis pas un spécialiste) sur la spéléologie au Laos et plus particulièrement sur Khammouane est celle de l'article "Dix ans d'explorations au Laos" paru dans le Spelunca N° 84 (2001).



Le lecteur curieux s'y reportera avec d'autant plus d'intérêt qu'elle est beaucoup plus complète que la nôtre ("nôtre" de majesté bien sûr) mais appelle toutefois quelques remarques :



* Dans sa première partie, 50 références sur les 64 commencent par le même auteur, soit près de 80% de la liste.

* Le "saucissonnage" est tel que certaines photos, figures, cartes ou diagrammes extraits de rapports de synthèse ou d'articles sont considérés comme références bibliographique, ce qui confine au ridicule.

* Sur le fond de nombreux articles sont des répétitions, des reprises ou des traductions avec quelques modifications secondaires.

* Il y a quelques omissions.

* Il y a un doublon.

* Quelques références sont indiquées "sous presse" et donc sont anticipées.

* Un affabulation regrettable (c'est un euphémisme) présente deux rapports comme  "Rapport au Gouvernement Laotien".



Ces remarques, que d'aucuns considèreront comme polémiques, soulèvent toutefois des questions de fond (déontologiques et scientifiques), non seulement au niveau de la conception de la bibliographie mais aussi des publications :



* Le clonage déguisé permet la multiplication des références, ce qui peut servir dans le cadre d'élections à l'UIS mais ne constitue pas nécessairement une contribution décisive à la karstologie. (Christophe ARNOULT aborde une des facettes de cette question dans son article "A propos de l'originalité des articles" Spelunca N°67 - septembre 1997).

* Les signatures de "complaisance" ou de confort sont une pratique qui peut faire plaisir aux copains, mais il ne faut pas en abuser, surtout quand ceux-ci ne sont pas au courant.

* L'abus de langage (sinon la falsification) est incompatible avec l'éthique scientifique (et l'éthique tout court), et dans le cas précis visé est irresponsable.

* La référence à des articles à venir est à éviter (il y en a un paquet que l'on attend encore…), tout comme le saucissonnage abusif.

* Enfin, mais il s'agit là moins d'un problème de bibliographie à proprement parler que d'un problème de sérieux de publication, le moindre des défauts n'est pas celui du flou artistique sur les cavités explorées et topographiées (cf. par exemple Philippe AUDRA "Les problèmes de publication" Spelunca N°20 - octobre-décembre 1985). Ceci rejoint la question de la validation des informations et des sources : l'absence de publication de topographies correctes et d'identification claire des cavités conduit à mettre en doute la réalité de ce qui est avancé dans certains articles. La rétention des informations conduit tôt ou tard à refaire le travail.



J'arrêterai là pour ne pas trop sortir du sujet ….



Soyez rassurés, notre propre liste n'échappe pas non plus à la critique mais l'occasion était ici trop belle pour ne pas épingler quelques-uns des défauts pédagogiquement rassemblés au sein d'un seul et même exemple…



****************







Passons maintenant au-dit article de Spelunca n°122, dont la lecture a suscité les sarcasmes agacés des "personnes que nous ne pouvons appeler spéléologues"



Il va sans dire que cet article, que dis-je : cette brève de compt... rubrique, n'aurait jamais dû passer le cap d'un comité de rédaction sérieux :



Quand vous avez terminé la lecture, posez-vous la question : "de quoi a-t-il parlé, qu'est-ce qu'il m'en reste ?"



Pour ma part, bien que connaissant un peu le secteur, après 3 lectures, je n'ai pu parvenir qu'à 3 conclusions :



* Super CM a fait 2 expéditions au Laos la même année où il a passé son temps à faire de la topographie, étudier les cavités et découvrir de nouvelles galeries :



"continués l'exploration et la topographie..",

"nous a permis de découvrir de nouvelles galeries et de parfaire la connaissance de la cavité"

"nous avons découvert un réseau inférieur..."

"repris à zéro la topographie .....et en avons relevé une partie significative..",

"effectué des compléments topographiques..."

"Développement prolongé"

"topographiée dans son intégralité...",

"complété notre connaissance du secteur par une prospection à but karstologique des cavités..." [NDLR : trop fort le mec...]

"complété notre connaissance karstologique..."

"outre de petits compléments topographiques nous avons étudié.."

" nous avons découvert et topographié..."

"continuation de notre travail topographique systématique..."

"topographie de plusieurs galeries"

"nous avons continué la topographie de galeries..."

"nous avons topographié cette cavité..."

"compléments topographiques pour cette..."

"complément d'étude..."

"nous avons étudié cette cavité en détail..."

"continuation de notre travail topographique systématique..."

"continuation de nos travaux à l'intérieur..."

"étude de cette petite grotte-temple"



(et j'en oublie...) : bref, il était assez fondamental d'insister sur ce point et le rédacteur ne s'y est pas trompé...



* Super-CM a découvert :

- qu'au Laos les buffles se réfugiaient comme d'habitude à l'entrée des grottes,

- que la topo a été "perdue" par un ancien membre de l'équipe [NDLR : pas étonnant... c'est un "ancien" membre]

- qu'un "développement de plus de moitié inférieur à celui qui nous avait été annoncé... par un ancien membre de notre équipe"

[NDLR : tous des incapables... normal c'est aussi un "ancien" membre],

- a dû topographier [à nouveau] plusieurs galeries dont le levé ne lui avait pas été rendu [NDLR : d'après notre propre enquête, probablement d'anciens supplétifs dont la convoitise n'a pas de limites],

- eu "la surprise [après celle d'avoir entendu des bruits très variés...Prrouttt !] de découvrir dans et hors de la cavité les traces de passage d'autres personnes, que nous ne pouvons appeler spéléologues. Nous savons qu'ils étaient près d'une quinzaine"

[NDLR : nous avons donc tenté d'en savoir plus et envoyé nos plus fins limiers sur place essayer de retrouver les traces de ces créatures... malheureusement sans résultat ; un vieil autochtone nous a toutefois affirmé les avoir aperçues, à la nuit tombante, s'éloigner en direction de Tham Peu Plu, d'où semblait venir une lueur étrange... et brusquement un OSNI en est sorti. Il a stationné quelques secondes au-dessus de la forêt, une quinzaine de larmes lumineuses en ont émergé comme happées par l'étrange objet qui s'est alors éloigné à la vitesse d'un cobra au galop dans un sifflement infernal..]

- a "continué la topographie de galeries dont le levé ne [lui] avait pas été rendu"

- encore topographié "de nombreuses galeries, dont le levé ne lui avait pas été rendu.."  [NDLR : quelle constance, quelle abnégation quand même,... mais un gros avantage pour lui : 1998-2011 = 13 ans. Il lui faudra au moins le même temps pour refaire seul ce que nous avons fait en équipe, ce qui lui donne un répit supplémentaire (derrière lequel il pourra toujours se retrancher) pour "réparer le gâchis de grande ampleur pour les travaux [qu'il mène] depuis près de vingt ans".



* Enfin Super-CM a été odieusement et sournoisement arnaqué, trompé, piraté par "d'autres personnes que nous ne pouvons appeler spéléologues" qui lui ont gâché les travaux de grande ampleur (aux environs de ... oh oui, bien 18 cm !) qu'il mène depuis près de 20 ans ...

Bref, on appréciera le contenu dense, factuel, circonstancié, quantifié et informatif extrêmement structuré selon un canevas bien connu :

- nom, contact, dates,

- déroulement,

- catalogue des cavités, coordonnées, spéléométrie,

- cadre physique,

- cavités : situation, historique, description,

- fiche d'équipement,

- karsto (hydro)géol, structure, litho, remplissages, (géo)morpho, hydro, physico-chimie, climato, biospéologie, occupation humaine,...

- topo,photo,...,

- perspectives,

- références...



Mais après tout, chacun son style !



En conclusion un compte rendu informe, répétitif, plat, rempli de poncifs, et où l'incantatoire le dispute au comique de répétition, avec l'Arlésienne sur ses talons.

Au fait où sont les topos ? ah oui, elles ont toutes été piquées, suis-je bête...





Pour finir, Hmm...  :

- depuis 1996, "nous" attendons les topos et données détaillées  de Tham Houay Sai (par exemple),

- depuis 1997, "nous" attendons les topos et données détaillées de la Nam Hin Boun et de la Nam Non, notamment,

- depuis 1998, "nous" attendons  les topos et données détaillées, en particulier de Tham Heup, Tham Thê, Tham Nam Thieng, Tham Houay Sai et Tham Thôn (ah non pas tout à fait : celle-là je dois reconnaître que j'ai finallement pu obtenir une partie des données de terrain mais que j'ai dû reconstituer les visées et pentes initiales, à l'envers à partir des X,Y,Z...!),

- depuis 2003, "nous" attendons les topos et données détaillées de "Marie Cassan", de Tham Khamouk, de Tham Deua

- depuis 2004, "nous" attendons les topos et données détaillées de la Nam Pakan souterraine et de la grotte du bonze

- depuis 2005, "nous" attendons les topos et données détaillées de Tham Phi Sua

- depuis 2008, "nous" attendons les topos et données détaillées de Tham Xe Bang Fai

- depuis 2009, "nous" n'attendons plus rien, décision ayant été prise, à l'issue d'une expédition lamentable, de mettre un terme définitif à une relation à sens unique



Dois-je préciser que, en ce qui "nous" concerne, nous avons transmis à SAS tout ce que nous avions fait...



Ah oui, un dernier point : qu'est-ce qu'on dit aux "autres personnes que nous ne pouvons appeler spéléologues", qui ont balisé proprement THS pour que Super-CM puisse suivre le chemin conduisant aux sites présentés en photos en haut à gauche p.8 ?



"MERCI LES EXTRA-TERRESTRES !"



*



Bon, allez, on a bien rigolé, mais c'est la dernière fois, qu'on ne t'y reprenne plus !



François Brouquisse,

spéléo supplétif de base,

titulaire du brevet de natation de 25 m (brasse coulée...bien sûr)



(amendé et complété avec l'aide d'un autre extra-terrestre...)



>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>











J'ai pris la peine de regarder soigneusement les quelques brèves signées du président de la commission des publications, et figurant dans le même numéro (mais sans doute est-ce le hasard). J'ai bien noté que j'étais dans le timing du calendrier et ne me fais donc pas de souci.





En te remerciant,



Salutations spéléologiques,





F. Brouquisse

gua.tham@wanadoo.fr

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#2 17/07/2011 13:03:31

Rémy Limagne
Membre
Date d'inscription: 01/06/2005
Messages: 1050

Re: Spelunca n°122

Makian a écrit:

Bonsoir à tou(te)s,




Aussi je te demande de bien vouloir faire passer dans le prochain numéro (le 123) une sorte de... voyons... droit de réponse .. où point de vue (constructif bien sûr) que voici :

Hélas... Voila bien le genre de requête qui de par sa forme n'a aucune chance d'aboutir !
Dommage peut-être...

RL

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#3 20/07/2011 22:37:01

Makian
Membre
Date d'inscription: 02/02/2006
Messages: 4

Re: Spelunca n°122

Salut Rémy,

Ah,... la forme,... toujours la forme !
Terrible ça, dans notre époque normalisée et policée ; po(lie)lissée , devrais-je dire,

Ca ne semble pourtant pas vraiment avoir été un problème, ni effleuré un seul instant le comité de rédaction dans le cas de cette pitoyable intervention de CM.

Tu es trop averti pour ne pas savoir que lorsque l'on veut étouffer une affaire (en toute généralité) on "crée un groupe de travail" (en particulier dans l'administration), on "nomme un médiateur" ou l'on convoque la forme pour évacuer le fond. La réciproque n'est heureusement pas toujours vraie.

Presque plus grave : l'imperméabilité à tout sens de l'humour. Mais si j'en crois les premiers échos, franchement, il y a en a qui préfèreraient lire dans Spelunca le genre de prose que j'ai pondue (Bon Dieu, je vire moi-même à la mégalomanie !) que celle dont il est question à l'origine.

Sur ce, je n'encombre pas plus ce sujet,

Adishatz, et bon séjour sur la Coume,

FB

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