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#1 25/03/2008 23:22:22

BTH
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Sports de nature en milieu urbain...une tendance qui se confirme

A méditer ...

La pratique des sports de nature en milieu urbain

sport.fr a écrit:

Vendredi 14 mars 2008 - 12:47
Pratique sportive/Omnisports

Dans son rapport annuel 2007, Jean-Luc Gayraud, président du CNESI définit les sports de nature comme "toutes les activités se pratiquant ou s'étant pratiquées à un moment de leur existence dans le milieu naturel (Ndlr : air, eau, terre)". Largement pratiquées, (Ndlr : 2 Français sur 3 déclarent s'y adonner), essentiellement par des Citadins (73% des pratiquants), ces activités se transforment peu à peu pour venir à la rencontre d'une population qui s'urbanise de plus en plus depuis un siècle... une transformation qui donne naissance à des disciplines nouvelles, parfois impraticables dans la nature.

Focus extrait de La Lettre de l'économie du sport n°878 :

L'exemple de l'escalade est de ce point de vue tout à fait éclairant.

A l'origine, l'escalade est un sport qui se pratique exclusivement sur des falaises ou des blocs rocheux naturels. Le développement du nombre des pratiquants (Ndlr : la FFME revendique aujourd'hui 200 000 licenciés et 500 000 pratiquants réguliers), mais aussi les aléas climatiques, la distance entre les lieux d'habitation et les lieux de pratique, le développement d'une activité scolaire, ainsi que les besoins liés à l'entraînement et surtout à la sécurité vont amener à la recherche de sites propices à cette activité en zone urbaine, puis à la création de structures totalement artificielles. "En premier lieu, c'est l'utilisation détournée de divers équipements urbains (châteaux d'eau, viaducs ferroviaires, etc.) qui va prévaloir, suivie par les prises rapportées installées sur les murs de gymnases, explique Jean-Luc Gayraud dans son rapport. Rapidement des équipements spécifiques extérieurs en voiles de béton vont voir le jour, reproduisant parfois des espaces naturels, c'est ce que la fédération appelle le "pseudo naturel". Aujourd'hui les techniques, avec l'utilisation du bois et du polyester, permettent l'élaboration de salles spécialisées tant pour la compétition que la pratique pour tous dans des conditions de sécurité optimales. Tout comme les sports de salle traditionnels, la FFME a élaboré des plans et schémas de conception pour des salles d'escalade artificielle de différents niveaux, local pour l'initiation, départemental, régional, national ou international pour les compétitions de niveau mondial, accueillant parfois plusieurs milliers de spectateurs. Ils intègrent les différents problèmes de sécurité et de gestion, tant pour les compétitions que la pratique de loisirs, mais aussi la compatibilité avec les autres sports de salle. D'un sport de nature, on est passé en une vingtaine d'année, à un sport de salle avec des compétitions codifiées, très différentes de ce qu'elles peuvent être sur des falaises naturelles, une croissance exponentielle du nombre des pratiquants (multiplié par près de 100 en 20 ans), une féminisation et un rajeunissement de ceux-ci, du fait notamment de l'amélioration des conditions de sécurité, tant dans l'assurage des grimpeurs que par l'installation de tapis de chute, et l'apparition de disciplines nouvelles plus adaptées à ce public orienté vers le loisir, la forme ou le "fun"."

Canoë-kayak : du lit d'une rivière à un équipement...

L'évolution du canoë-kayak est tout aussi significative. Selon le rapport, la transformation de la discipline aurait démarré en 1969 avec la création à Vichy d'une rivière artificielle de 2 500 mètres de long sans vocation sportive originelle. Sa fonction étant la remontée des saumons et la mise en scène de l'eau. "Elle se poursuit en 1988 avec le premier stade d'eau vive de 300 mètres à Epinal, qui utilise des blocs de béton fixes pour aménager un parcours sportif en plein centre ville. En 1991 à Lannion apparaissent pour la première fois les obstacles mobiles qui permettent de faire évoluer les conditions de pratique et de répondre ainsi aux attentes de tous les publics dans des conditions de sécurité optimales sur une petite portion de rivière (260m). En 1991 également, Seu d'Urgell démontre qu'il est techniquement possible de créer un stade d'eau vive en dehors du lit d'une rivière, un "tapis roulant" ramenant le canoéiste au départ sans effort. Cette évolution trouve son aboutissement actuel avec le bassin olympique de Sydney (Penrith) ou des systèmes de pompes permettent un fonctionnement en circuit fermé, de moduler le débit de l'eau et de faire évoluer le parcours grâce aux obstacles amovibles." D'une utilisation du lit naturel d'une rivière, on est arrivé à un équipement spécifique totalement artificiel et modulable en fonction du niveau des utilisateurs, assurant une sécurité optimale des pratiquants, permettant l'adjonction d'éléments de confort qui facilitent une utilisation de loisir, et donc une commercialisation du "produit", tout en donnant la possibilité d'organiser des compétitions de haut niveau.

La randonnée pédestre se développe au cœur des villes

Une tendance identique à se rapprocher des lieux de vie de la population, pour les mêmes raisons de développement et de facilité de la pratique se retrouve dans des activités de randonnée, comme la randonnée pédestre ou le cyclotourisme, "pour lesquelles a priori on imaginait mal qu'elles puissent se dérouler en zone urbaine" souligne le président du CNESI. "C'était oublier que la marche et la bicyclette étaient, ainsi qu'il en ressort de l'enquête sur "les pratiques sportives en France" en 2000, deux des activités les plus pratiquées : plus de 20 millions de personnes pour la marche et près de 13 millions pour le vélo (14,5 millions pour la natation) et ceci sans distinction d'âge ni de sexe. Il y a donc une forte demande de pratique à des fins principalement hygiéniques, qui a nécessité la définition d'itinéraires balisés et sécurisés, parfois de nature artificielle (pistes cyclables), mais a également débouché sur des "produits" nouveaux élaborés par les fédérations en charge de ces activités."

Un signe qui ne trompe pas : l'édition par la Fédération fran-çaise de randonnée pédestre ( FFRP) d'une nouvelle collection de topo-guides dans plusieurs grandes villes françaises, les "Rando Citadines", après avoir créé des itinéraires en périphérie urbaine. "La marche à pied est la meilleure façon de connaître une ville, reconnaît la FFRP. Elle participe à l'hygiène de vie des citadins. Par ailleurs, la randonnée en ville convient à tous les publics : famille, juniors, seniors et handicapés. Elle est très modulable." La fédération fait aussi remarquer que la demande existe tant de la part des habitants que des touristes. Selon le CNESI, la Fédération française de cyclotourisme (FFCyclotourisme) a une approche analogue. "Au-delà des itinéraires nationaux, elle propose la création de cyclo-guides départementaux, un programme "tourisme à vélo", et favorise par ailleurs le développement d'itinéraires cyclables locaux (boucles, liaisons) utilisant les voies vertes en ville et près des villes, ou des routes départementales à faible trafic. Par ailleurs, constatant que près de 60% du réseau routier est urbain, elle lance un programme de "cyclotourisme citadin" et un label "ville vélotouristique" qui allient, dans le même esprit que la randonnée pédestre, la pratique du vélo à la découverte de sites urbains, historiques, patrimoniaux, etc."

Course de vitesse aéronautique en zone périurbaine, pilotage de voile sur plan d'eau

Les sports aériens ont une problématique identique. Leur évolution est néanmoins sensiblement différente. Comme dans les autres sports de nature, les pratiquants de sports aériens sont souvent des citadins qui vont pratiquer sur des zones libres d'obstacles et/ou de faible densité de population. D'après le CNESI, l'urbanisation a eu trois effets principaux sur les sports aériens : l'évolution des matériels, le déplacement des zones de pratiques et la naissance de nouvelles pratiques. S'agissant de l'évolution des matériels, le CNESI relève "les clubs sont en ville alors que la pratique se fait hors les murs sur les plates-formes aéronautiques ou directement dans la nature". "Pour rester au plus près des bassins de recrutement, certaines disciplines ont développé des pratiques adaptées à ce contexte comme le tractage par automobile ou le treuillage chez les parachutistes et le vol à voile. Le vol libre ou parapente, la plus jeune des disciplines, est née dans les montagnes mais a très vite adopté aussi le treuillage, dans le même but. Les sports aériens étant, pour la plupart, des sport mécaniques bruyants, les fédérations ont beaucoup travaillé sur la réduction des nuisances. La mise en place d'hélices quadripales et/ou de silencieux sur les aéronefs a été l'action la plus importante de ces dernières années en ce domaine." Concernant le déplacement des zones de pratique, le rapport du CNESI rappelle qu'à l'origine, les champs d'aviation se trouvaient en zone périurbaine ou urbaine. "L'extension des villes a enserré ces champs, devenus terrains d'aviation, dans le réseau urbanisé, provoquant un rejet des citadins, du fait des nuisances et par peur du risque d'accident. Beaucoup de ces terrains étaient propriété de l'Etat, ce qui rendait leur fermeture difficile. Dès lors que l'Etat transfère la charge de ces lieux de pratique, devenus des plates-formes aéronautiques, aux collectivités, il est à craindre qu'ils soient repoussés de plus en plus loin des zones urbanisées. Ainsi, le terrain de La Ferté-Gaucher, transféré à Brienne-le-Château, ou Saumur, dont la municipalité a annoncé son intention de récupérer le terrain pour l'extension immobilière de la ville." Le rapport indique enfin que certaines disciplines aériennes nouvelles voient le jour comme la course de vitesse aéronautique en zone périurbaine ou le pilotage de voile sur plan d'eau en parachutisme. "Mais cela reste du domaine de l'évènementiel (compétitions). Par contre, la croissance de la pratique du saut "basejump" qui, de façon anarchique et transgressive, se déroule souvent à partir d'édifices urbains, est pour les sports aériens l'exemple le plus connu de l'accaparement de la ville par une pratique originellement de pleine nature." Les sports mécaniques suivent la même logique avec le développement du kart en salle et du ski nautique "filaire" sur des plans d'eau urbains ; sans oublier l'éloignement des circuits automobiles et motocyclistes des zones urbaines pour les mêmes raisons de nuisance et de craintes d'accidents. S'ajoutent les patinoires, les pistes de ski artificielles sur tapis en synthétique ou des tremplins de saut à ski d'été, les fosses de plongée dans les piscines.

Dernière modification par BTH (25/03/2008 23:26:31)


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